Simon Hantaï, Blanc, 1973 Simon Hantaï, photographie de sa mère, 1920 Lazlo Moholy-Nagy, photogramme, 1939 |
Le Schiste de Burgess présente une gamme de disparités anatomiques qui n'a jamais été égalée depuis, et que n'approche pas la totalité des animaux actuels vivant dans les océans du monde entier. L'histoire de la vie multicellulaire a été dominé par la décimation d'un vaste stock initial, qui s'était constitué en peu de temps lors de l'explosion cambrienne. La description de la disparité rencontrée à Burgess et de sa décimation ultérieure est suffisante à elle seule pour imposer une réforme majeure de notre manière traditionnelle d'envisager l'évolution de la vie. Car la nouvelle iconographie qui en émerge ne fait pas qu'altérer, elle renverse complètement le traditionnel cône de diversité croissante. Au lieu de commencer par une gamme restreinte, qui va ensuite constamment s'élargir vers le haut, la vie multicellulaire atteint son envergure et sa complexité maximale dès le départ, la décimation ultérieure ne laissant survivre que peu de types d'organisation.
Charlotte
Posenenske, Fold, 1966 - sculpture |
Critique des travaux au cours préliminaire d'Albers, Bauhaus, 1928-29 |
Il entrait dans la salle avec, sous le bras, un paquet de journaux qu'il faisait distribuer aux élèves. "Mesdames Messieurs, nous sommes pauvres et non pas riches. Ne gaspillons pas ni temps ni matériel. Nous devons tirer le meilleur du peu que nous avons. Chaque œuvre d'art a un matériau de départ précis et c'est pourquoi, nous devons d'abord étudier comment se conduit ce matériau. Nous allons d'abord, pour cela, faire quelques expériences et pour l'instant, faire passer l'habileté avant l'esthétique. Vous obtiendrez souvent plus en en faisant moins. Prenez ces journaux et faites-en quelque chose de plus que ce qu'ils sont pour l'instant. Essayez de respecter le matériau, de le modeler rationnellement en tenant compte de ses spécificités. Si vous y arrivez sans outils tels que couteau, ciseaux ou colle, tant mieux. Amusez-vous bien !"
Plus tard, devant nos nombreux bricolages, il nous montra une forme très simple, fabriquée par un jeune architecte hongrois. Il avait simplement plié le journal dans le sens de la longueur si bien que, comme posé sur deux ailes, il tenait debout. Joseph Albers nous expliqua alors combien le matériau avait bien été compris et combien le geste du pliage était naturel, justement pour le papier, puisque cela rendait rigide un matériau si peu résistant et sans tenue, à tel point qu'il pouvait rester debout sur sa partie la plus mince, sur ses bords. Un journal posé sur la table n'a qu'une face active le reste est invisible. Mais maintenant que le journal est debout il est devenu visuellement actif des deux côtés.
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