La planche contact. Trente-six prises de vues, six bandes de six photographies prises les unes à la suite des autres sur une même bobine. On les lit de gauche à droite comme un texte. C'est le journal du photographe. On voit ce qu'il voit à travers le viseur, ses hésitations, ses ratages , ses choix. Il choisit un moment, un angle, un autre moment, un autre angle. Il insiste, il arrête. On voit rarement les contacts d'un photographe, on voit seulement la photo choisie, on ne voit pas l'avant ni l'après comme c'est le cas sur la planche contact. Une photo est prise au cent vingt-cinquième de seconde. Que connaissait-on du travail du photographe ? Une centaine de photos, peut-être cent vingt-cinq, c'est une oeuvre, ça fait en tout ... une seconde. Peut-être 250 photos, ce serait déjà une oeuvre conséquente et cela ferait... deux secondes. La vie d'un photographe, même d'un grand photographe comme il disent : deux secondes.
William Klein
cliquez sur l'image pour l'agrandir
Georges Pierre, L'Année dernière à Marienbad de Alain Resnais, 1960 / René Burri, Che Guevara, Havana, 1963 / Diane Arbus, Child with a Toy Hand Grenad in Central Park, 1962
David Burnett, reportage sur Bob Marley, 1976
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire