lundi 21 juin 2010

Lev Koulechov, Eugène Chevreul





Dans l'expérience que Lev Koulechov réalise en 1917, le spectateur croit voir trois expressions différentes sur le même plan du visage de l'acteur, impassible, associé à trois autres plans (dont deux sont des photographies). Kouleshov démontre ainsi que le sens n'est pas propre à l'image mais se construit au montage des plans qui interagissent les uns avec les autres.
C'est parce que les gens disaient que les noirs des tapisseries des Gobelins n'étaient pas bons, que Eugène Chevreul, après avoir vérifié la qualité chimique des couleurs s'est intéressé à la perception de ces couleurs. Il déduit alors que l'on ne perçoit pas de même façon un échantillon de couleur quand il est isolé et quand il est juxtaposé à d'autres couleurs. C'est le début d'une longue enquête. En 1839 il énoncera la loi du contraste simultané : la modification qui se produit entre deux couleurs juxtaposées consiste en ceci que chacune ajoute à l'autre un peu de sa complémentaire. Mais en 1828, il aboutit à cette idée : dans le cas où l'oeil voit en même temps deux couleurs qui se touchent, il les voit les plus dissemblables possible.
Une image contamine l'autre de sorte qu'elles se lient.
Une couleur contamine l'autre de sorte qu'elles s'opposent.

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