Point de vue du Gras, 1927 Nicéphore Niépce + Société Eastman Kodak + Helmut Gernsheim + Harry Random Center et Getty Conservation Institut + Adam Schreiber |
C'est une plaque d'étain polie de 25,8 x 29 cm. Recouverte de bitume de Judée, elle est exposée au fond de la chambre optique plusieurs heures puis trempée dans l'essence de lavande qui dissout le bitume non exposé. L'image obtenue est une héliographie, négative en vue frontale. Légèrement sous exposée, sous un éclairage oblique, l'image devient positive.
La première photographie est un objet, elle est unique.
C'est une plaque d'étain de 25,8 x 29 cm, aujourd'hui précieusement conservée au Harry Random Center d'Austin au Texas où elle est montrée dans une vitrine, présentée dans un conteneur sous helium, un gaz rare qui la protège de toute corrosion.
La première photographie a été encadrée comme un tableau.
La première photographie a été photographiée.
D'abord en 1952, par le laboratoire de recherche de la Société Eastman Kodak en Angleterre. Après trois semaines de travail, la copie obtenue présentait de trop grosses distorsions par rapport à l'original et Helmut Gernsheim, le commanditaire, en interdit la diffusion jusqu'en 1977.
La reproduction que nous connaissons est basée sur ces travaux de 1952. L'effet pointilliste est dû à la reproduction et ne se retrouve pas dans l'original. C'est Gernsheim lui-même qui obtint ce résultat après onze heures de repique à l'aquarelle effectuée sur l'un des tirages de 1952 pour se rapprocher de l'effet positif escompté par Niépce.
Pendant l'été 2002, la plaque a été minutieusement et rigoureusement analysée par une équipe de scientifiques et de conservateurs du Getty Conservation Institut de Californie. Toute une série de tests ont permi de mieux connaître l'objet. Les photographes de l'Institut ont passé une journée et demi à photographier et à numériser la plaque dans leurs studios. L'objet a été photographié sous toutes les lumières de l'infrarouge à l'ultra -violet. De nouvelles reproductions de la plaque ont été faites sur pellicules et en numérique afin de montrer l'image non retouchée et de rendre compte cet objet photographique dans toute sa complexité.
Récemment l'artiste américain Adam Schreiber a réalisé au sein de son travail une photographie de la plaque de Nicéphore Niépce dans son contexte actuel.
En 1936, Walker Evans photographie Allie Mae Burroughs, il travaille alors pour la FSA et documente le mode de vie difficile de familles de fermiers métayers en Alabama. Il utilisera cette photographie dans Let Us Now Praise Famous Men, un livre qu'il co-signera avec James Agee.
En 1980, Sherrie Levine rephotographie dans un catalogue d'exposition, First and Last, les célèbres clichés de Walker Evans et les intègre à son travail sous le titre "After Walker Evans".
En 2001, l'artiste conceptuel Michael Mandiberg scanne ces mêmes photographies et crée : AfterWalkerEvans.com et AfterSherrieLevine.com pour augmenter leur dissémination.
En 2008, le 24 juillet, Hermann Zschiegner fait une recherche image dans Google en utilissant les termes +walker evans +sherrie levine. Il réalise un livre avec les 36 images trouvées de cette façon, ce jour-là, reproduites à la taille du tirage original. Les pixels peuvent apparaître.
C'est une plaque d'étain de 25,8 x 29 cm, aujourd'hui précieusement conservée au Harry Random Center d'Austin au Texas où elle est montrée dans une vitrine, présentée dans un conteneur sous helium, un gaz rare qui la protège de toute corrosion.
La première photographie a été encadrée comme un tableau.
La première photographie a été photographiée.
D'abord en 1952, par le laboratoire de recherche de la Société Eastman Kodak en Angleterre. Après trois semaines de travail, la copie obtenue présentait de trop grosses distorsions par rapport à l'original et Helmut Gernsheim, le commanditaire, en interdit la diffusion jusqu'en 1977.
La reproduction que nous connaissons est basée sur ces travaux de 1952. L'effet pointilliste est dû à la reproduction et ne se retrouve pas dans l'original. C'est Gernsheim lui-même qui obtint ce résultat après onze heures de repique à l'aquarelle effectuée sur l'un des tirages de 1952 pour se rapprocher de l'effet positif escompté par Niépce.
Pendant l'été 2002, la plaque a été minutieusement et rigoureusement analysée par une équipe de scientifiques et de conservateurs du Getty Conservation Institut de Californie. Toute une série de tests ont permi de mieux connaître l'objet. Les photographes de l'Institut ont passé une journée et demi à photographier et à numériser la plaque dans leurs studios. L'objet a été photographié sous toutes les lumières de l'infrarouge à l'ultra -violet. De nouvelles reproductions de la plaque ont été faites sur pellicules et en numérique afin de montrer l'image non retouchée et de rendre compte cet objet photographique dans toute sa complexité.
Récemment l'artiste américain Adam Schreiber a réalisé au sein de son travail une photographie de la plaque de Nicéphore Niépce dans son contexte actuel.
Allie Mae Burroughs, 1936 Walker Evans + Sherrie Levine + Michael Mandiberg + Hermann Zschiegner |
En 1980, Sherrie Levine rephotographie dans un catalogue d'exposition, First and Last, les célèbres clichés de Walker Evans et les intègre à son travail sous le titre "After Walker Evans".
En 2001, l'artiste conceptuel Michael Mandiberg scanne ces mêmes photographies et crée : AfterWalkerEvans.com et AfterSherrieLevine.com pour augmenter leur dissémination.
En 2008, le 24 juillet, Hermann Zschiegner fait une recherche image dans Google en utilissant les termes +walker evans +sherrie levine. Il réalise un livre avec les 36 images trouvées de cette façon, ce jour-là, reproduites à la taille du tirage original. Les pixels peuvent apparaître.
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