Luc Delahaye, L'Autre, Phaidon, 1999 |
Luc Delahaye, L'Autre, Phaidon, 1999 |
Luc Delahaye
Personne ne regarde personne. Seul l'objectif "voit", mais il est caché. Ce n'est donc pas exactement l'Autre que saisit le photographe, mais ce qui reste de l'Autre quand lui n'est pas là : le regard désappareillé de ceux qui ne voient rien, qui ne se regardent surtout pas les uns les autres, dans l'obsession de protéger leur espace symbolique. D'où cette proximité, et cette distance particulière des visages - une tension proxémique faite de l'appréhension d'être vu, et de voir. Chacun fixe un espace vide, au-delà de celui qui lui fait face. Et le photographe aussi, qui ne veut rien savoir de son objet. Tout le monde et anonyme dans cette histoire, et chaque visage s'évanouit en temps réel.
Jean Baudrillard
Et l'exact inverse dans cette photographie de Jean-Luc Moulène :
Nous voyons ici une fille en colère. Juste après l'avoir photographiée, elle a plaqué sa main sur la vitre avec une grande violence. Cette fille ne semblait ainsi plus tellement pacifique.
... d'abord l'observation de la place de la Bastille pendant des années, et donc l'observation du fait que lorsque ces bus tournent pour prendre la direction du Faubourg Saint-Antoine, ils roulent extrêmement près du trottoir. Nous pouvons ainsi facilement les approcher.
J'ai également vécu d'autres expériences comme celle du métro qui n'est pas toujours simple. Je me suis rendu compte que l'on pouvait photographier les gens à un moment précis : vous descendez du métro à l'arrêt et attendez qu'il commence à repartir. Vous pouvez alors flasher car vous êtes sûrs que personne ne pourra revenir vers vous. Ce sont des stratégies de prise de vue, mais liées à l'observation des situations et des quartiers.
Et l'exact inverse dans cette photographie de Jean-Luc Moulène :
Jean-Luc Moulène, Père Lachaise-Bastille, Paris, 15 September 1998 |
... d'abord l'observation de la place de la Bastille pendant des années, et donc l'observation du fait que lorsque ces bus tournent pour prendre la direction du Faubourg Saint-Antoine, ils roulent extrêmement près du trottoir. Nous pouvons ainsi facilement les approcher.
J'ai également vécu d'autres expériences comme celle du métro qui n'est pas toujours simple. Je me suis rendu compte que l'on pouvait photographier les gens à un moment précis : vous descendez du métro à l'arrêt et attendez qu'il commence à repartir. Vous pouvez alors flasher car vous êtes sûrs que personne ne pourra revenir vers vous. Ce sont des stratégies de prise de vue, mais liées à l'observation des situations et des quartiers.
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