jeudi 24 septembre 2009

A bout portant

photo-revolver de poche fabriqué par Enjalbert (1882)
Le fusil photographique d'Etienne-Jules Marey (1881)

Voyez ce billet "tir photographique", très complet, sur le blog : www.procastin.fr

"Le fait de photographier (je ne parle pas des photographies à finalité esthétique ou expérimentale) ressemble à un assassinat, au couperet de la guillotine qui, grâce à un ingénieux système de ficelles, nous tire le portrait une fois pour toute - on appelait d'ailleurs "photographe" l'aide bourreau qui maintenait, pendant une exécutuion, la tête du condamné en dehors de la lunette de la guillotine. J'ai toujours trouvé beaucoup de sens à un épisode du Lotus bleu, de Hergé, où un bandit chinois, sous prétexte de photographier Tintin et son nouvel ami Tchang, dirige à partir de son dispositif photographique non pas un flash mais une rafale de mitraillette : "Haut les mains, bandit, réplique Tintin qui n'est que blessé et possède un revolver, ou je vous "photographie" à bout portant"."

Clément Rosset, Fantasmagories, p.33-34, éditions de Minuit, 2006

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