mercredi 15 mars 2017

La photographie s'installe dans le provisoire (1)

Editing Françoise Goria à partir des photographies de Eilean Berny, Lydia Guez, Antonine Muscat et Paloma Sanchez Chantoin, réalisées dans l'atelier photo-danse à l'isdaT.
Si la photographie est un objet, alors nous pouvons la manipuler. Un objet : ce qui rassemble les choses. D'emblée l'objet et la main sont en contact. Attention plus qu'action. Derrière la main, tout le corps est en mouvement. Sans les mains ! Acrobatie. Quelle consistance peut prendre un objet photographique ? Une image mentale se constitue en objet.

Un manque d'attention, la conséquence est la destruction. Les yeux voient-ils forcément ce que les mains attachées au même corps font ?

Lorsque nous touchons une photographie, nous y laissons des traces. Ces traces font-elles partie de l'image en s'ajoutant à elle ou l'empêchent-elles ? Si la photographie est ce qui persiste, alors elle ne peut subir aucune transformation après coup. A moins que l'on installe délibérément la photographie dans le provisoire, qu'elle ne soit que le symptôme d'un provisoire qui dure. Il y a alors deux manières, distantes dans le temps, de prendre une photographie (A bras le corps). Est-ce dans cet intervalle qu'on la fait ?

Il faut installer la photographie dans le provisoire.

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