Séance de photographie au caillou, isdaT le 7 octobre 2019 |
R — non, pas du tout, c'est avant, une chose que je faisais quand j'étais petit. Je fermais à demi les yeux, il ne restait plus qu'une mince fente par laquelle je regardais intensément ce que je voulais voir. Ensuite, je tournais trois fois sur moi-même et je pensais qu'ainsi, j'avais attrapé, prise au piège, ce que j'avais regardé, que je pourrais garder indéfiniment non seulement ce que j'avais vu, mais aussi les odeurs, les bruits. Bien sûr, à la longue, je me suis aperçu que mon truc ne marchait pas, c'est alors seulement que je me suis servi d'outils techniques pour y parvenir…
Dans cette interview de Jacques-Henri Lartigue, relatée par Paul Virilio dans Esthétique de la disparition, nous voyons comment le petit Lartigue utilise tout son corps pour "prendre l'image".
Des gestes pour prendre l'image, isdaT, 7 octobre 2019 |
Rembrandt, La Lapidation de saint Étienne, 1625 |
Françoise Goria, Caillou, 2019 |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire