mercredi 3 novembre 2010

L'espace actif, ESBA Toulouse

jeudi 21 octobre 2010, premier accrochage du nouveau groupe de travail Picturediting à l'Ecole supérieure des Beaux-arts de Toulouse.

Les scénographes savent que la construction d'un récit ou d'une intrigue, la mise en scène d'un argument font appel aux qualités et aux ressources d'un espace considéré comme une réalité active par elle-même. Le vide de l'espace théâtral n'est pas sans "effet" sur les positions et les dispositions des acteurs et le décor lui-même ne saurait être considéré comme "observateur immobile de l'action qui se déroule dans le cadre qu'il délimite". Selon son organisation, l'espace scénique offre des "prises" différentes à l'événement qui se produit ou à l'histoire qui se déroule, il construit d'une certaine manière ce qui, dans le champ de l'observable, nous regarde nous fait signe.

Dire que l'espace est actif, ce n'est donc pas seulement comprendre comment la profondeur d'un champ de vision, la verticalité, la "mitoyenneté" sont constitutives de ce que Merleau-Ponty appelait la chair du monde.(...)

Considérer l'espace comme actif, c'est donc refuser de compter sur le seul registre des apparences, sur l'obsession de l'identité visuelle et sur la fatuité des façades pour faire travailler "le muscle de l'imagination".

Isaac Joseph, "L'espace public comme lieu de l'action" in La ville sans qualité, éditions de l'aube, 1998.

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