Jeudi 24 février, un nouvel accrochage du collectif Picturediting 2011 a été réalisé par les étudiants à l'Ecole des beaux-arts de Toulouse, en présence de la photographe Laura Henno, qui expose en ce moment à la Galerie du Château d'Eau.
Un objet là devant, si : et selon le moment que la lumière solaire (son état, son étalage ou son étiage) nous donne à traverser, il nous apparaît soudain, ou peu à peu, plus ou moins visible mais si nous croyons qu'il s'évanouit ou qu'il se renforce, c'est qu'un autre l'a remplacé et que, cessant à chacun de ces moments d'être cet objet là, ou plutôt, s'interrompant sans cesse à l'intérieur de sa continuité, il devient l'objet d'une qualification différente chaque fois qu'une lumière autre en modifie les relations. Nous ne voyons alors jamais le même - et tout objet est sans doute une infinité d'objets différents : mais chacun d'eux n'est visible qu'entièrement et d'un seul coup car notre acte ne s'inscrit pas ailleurs que dans sa globalité. (Comme si voir pouvait se morceler, en passant d'un corps sur un autre...)
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Phrases ou fragments viennent d'ailleurs, ramenées ici comme si, origine factice elles avaient contribué à déclencher une écriture qui chercherait alors, et bien qu'elle s'en défende, à se justifier.
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(Faute d'avoir pu transformer l'objet en le désirant, celui qui regardait se satisfait en exerçant sur lui la tyrannie du langage).
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