lundi 18 juin 2012
Retour de l'imprimerie
lundi 11 juin 2012
Picturediting#4, le journal
mercredi 6 juin 2012
Une table est une table
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Sandro Botticelli, Saint Augustin dans sa cellule,
1490
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Le temps est étagé verticalement. "Table" du sol, visible elle, sur lequel sont éparpillés les fragments de papier d'une pensée passée, déchirée. Pensée reformulée dans l'épaisseur du mystère de la table active frontalement. En haut, l'auréole est prise dans la perspective circulaire de l'alcôve. Un avenir éternel. Mystère, le rideau qui peut cacher la scène ou sur un mouvement de paupières nous soumettre au regard du personnage; la porte, ouverte/fermée par la perspective, barrée par la table, dont on ne sait pas où elle va ; les yeux baissés.
Picasso dispose les objets sur la table, là où il y avait des personnages dans "Carnaval au bistrot". Des pains pour des bras, un bol pour une main, une pomme pour une autre main, un compotier à la place d'un buste, reste une jambe pourtant sous la table. Le plan circulaire rabattu, comme une rallonge, à l'avant plan, marque la surface du tableau où la table se dresse et où les objets nous sont offerts. Là nous regardons, nous relions, nous évaluons la place des choses et leur connivence. (fg)
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Picasso, Carnaval au bistrot, 1909 |
Pascal Poyet, Un Sens facétieux, 2012, éditions cipM/Spectres Familiers
Jean Baudrillard, Le Système des objets, 1968, Gallimard
Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, 1945, Gallimard
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Joseph Kosuth, one and three tables, Protoinvestigations, 1965 |
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Matthias Schaller, Apostolic Almoner, Purple Desk, 2006 |
lundi 21 mai 2012
Ouvrir l'Objet (3) : Ice
Gilles Deleuze, Le Pli, éditions de Minuit, 1988
Les séquences "Ouvrir l'Objet" reproduisent les écrans à partir desquels les séances du cours de photographie se font. Le propos de chaque séance est de développer (sens photographique) le contenu des écrans. Ce sont des montages de photographies hors-format. Ce sont des montages dialectiques parfois éclectiques à l'intérieur desquels des images entretiennent les unes avec les autres des séries de liens faibles. Le contenu d'un écran n'est pas la somme des pistes offertes par les images mais à l'intérieur du cheminement proposé par ces photographies (que réactivent les liens ci-dessous) la possibilité de détours, de hors-sujet, d'association d'idées, de déclics, d'emportements, d'égarements, bref la possibilité de laisser la place à ce qui arrive au fil d'un temps de parole collectif partagé et qui constitue la saveur particulière de ce que nous appelons : le cours. Peut-on atteindre (selon le mot de Roland Barthes) un montage idiorrythmique ?
Patrick Tosani, L'équilibriste, 1983, 170 x120 cm
Patrick Tosani, Le plongeur, 1982, 170 x120 cm
Dörte Eissfeldt, Schneeball, 1988, 61 x51 cm, papier baryté
Dörte Eissfeldt, Flash Paintings
Eva Fiore Kovacovsky, Frozen Still Life, 2005, 60 x 75 cm, C-print
Irving Penn, Frozen Foods, 1977
Simone Decker, Glaçons, 2001
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David Hammons performing ‘Bliz-aard Ball Sale’,1983, Cooper Square, New York City |
mercredi 9 mai 2012
Deux niveaux
mardi 1 mai 2012
Travail caché
mercredi 25 avril 2012
Ampoules, seaux, bonbonnes et abat-jour
vendredi 6 avril 2012
Picturediting#4, Palais des arts

Picturediting#4, 22 et 23 mars 2012, avec les étudiants en photographie et en vidéo et les étudiants de l'unité danse de l'école des beaux-arts et du spectacle vivant de Toulouse.
Documents Photographiques de Léa Pagès et Julie Biesuz

Pendant deux jours Picturediting a ouvert, dans le Palais des Arts, de l'Ecole des Beaux-arts de Toulouse l'espace du montage d'images et de l'exposition à la présence des filmeurs et des danseurs. Il s'agissait de combiner le mouvement des images, leur montage et leur déplacement (du sol au mur), la pensée des photographes élaborant un espace commun, leurs gestes aussi, avec le mouvement des caméras et celui des danseurs. Tous travaillaient ensemble autour de ces objets, physiques, que sont les photographies.
Investissant le même lieu, danseurs, filmeurs et photographes ont tenté de reconfigurer l'espace investi aussi par le public. L'espace de circulation des corps et des appareils dans lequel l'attroupement des spectateurs redessinait parfois une "scène" était traversé par les mouvements d'appareils, chariots roulants, patins à roulettes, échafaudage brisant la masse compacts des visiteurs, redistribuant l'espace en constellations momentanément non hiérarchisées.
Prise de son que l'on regarde, photo que l'on écoute se dérouler, mouvement d'un corps qui dédouble une image ou s'installe sous un trépied.
C'est un ballet d'un genre nouveau qui a eu lieu là. En trois mouvements : accrochage, exposition, démontage. Avec un final somptueux qui a révélé le vide et la puissance des corps. Ce ballet était exécuté par des danseurs mais aussi par des photographes conscients, soudain, du poids réel de leurs images et par des filmeurs expérimentant toutes les façons de glisser pour exécuter un travelling.
Voilà l'enjeu, que la puissance des uns révèlent aux autres un potentiel d'action et de perception. Et réciproquement.

mercredi 4 avril 2012
Géographie concrète

mercredi 28 mars 2012
Le journal du photographe
La planche contact. Trente-six prises de vues, six bandes de six photographies prises les unes à la suite des autres sur une même bobine. On les lit de gauche à droite comme un texte. C'est le journal du photographe. On voit ce qu'il voit à travers le viseur, ses hésitations, ses ratages , ses choix. Il choisit un moment, un angle, un autre moment, un autre angle. Il insiste, il arrête. On voit rarement les contacts d'un photographe, on voit seulement la photo choisie, on ne voit pas l'avant ni l'après comme c'est le cas sur la planche contact. Une photo est prise au cent vingt-cinquième de seconde. Que connaissait-on du travail du photographe ? Une centaine de photos, peut-être cent vingt-cinq, c'est une oeuvre, ça fait en tout ... une seconde. Peut-être 250 photos, ce serait déjà une oeuvre conséquente et cela ferait... deux secondes. La vie d'un photographe, même d'un grand photographe comme il disent : deux secondes.
William Klein

cliquez sur l'image pour l'agrandir
Georges Pierre, L'Année dernière à Marienbad de Alain Resnais, 1960 / René Burri, Che Guevara, Havana, 1963 / Diane Arbus, Child with a Toy Hand Grenad in Central Park, 1962

David Burnett, reportage sur Bob Marley, 1976
lundi 5 mars 2012
Photomicrographiez vos passions
minez ne do ne mi pas pas vos rats
vos passionnantes rations de rats de pas
pas passe passio minez pas
minez pas vos passions vos
vos rationnants ragoûts de rats dévo
dévorez-les dévo dédo do domi
dominez pas cet a cet avant-goût
de ragoût de pas de passe de
passi de pasigraphie gra phiphie
graphie phie de phie
phiphie phéna phénakiki
phénakisti coco
phénakisticope phiphie
phopho phiphie photo do do
dominez do photo mimez phiphie
photomicrographiez vos goûts
ces poux chorégraphiques phiphie
de vos dégoûts de vos dégâts pas
pas ça passio passion de ga
coco kistico ga les dégâts pas
les pas pas passiopas passion
passion passioné né né
il est né de la né
de la néga ga de la néga
de la négation passion gra cra
crachez cra crachez sur vos nations cra
...
Ghérasim Luca, Passionnément, Le Chant de la carpe, éditions José Corti, 1986
mercredi 29 février 2012
Parler comme un livre
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Boris Charmatz, Session Poster, Festival d'Avignon, 2011 |
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Différentes "sessions posters" |
Boris Charmatz et les participants danseurs du dispositif de recherche intitulé Bocal se sont approprié ce protocole.
Boris Charmatz, "Je suis une école", éditions Les Prairies ordinaires, 2009
La Session Poster déploie un espace singulier : entre l'exposition (on visite une exposition de "posters"), la conférence (...sorte de mini-conférence individuelle), et une triangulation qui permet de sortir de la frontalité spectateur/artiste ou élève/professeur. Le poster tient lieu de tiers. Il peut se suffire à lui-même ou constituer une simple entrée pour un moment plus complexe d'échanges.
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Picturediting, Palais des Arts, Toulouse, 2009 |