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Françoise Goria, Archéologie de la photographie (8) Le mur 1994-2013 dimensions variables, tirages sur papiers barytés exposition "Faits divers", Genève, 1994 |
mardi 2 juillet 2013
Archéologie de la photographie (8) Le plan-image
vendredi 28 juin 2013
Sur les bords
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Richard Serra, Slow Roll, for Phil Glass, 1968 Ed Ruscha, Sans Titre (Newspaper Sculpture), 1960 Jan Svoboda, Traité sur l'espace, 1971 |
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Gordon Matta-Clark, Bloc de papiers découpés, 1974, 72,5 x 98,5 x 5 cm |
mardi 11 juin 2013
Le caramel et l'explosif
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Luis Camnitzer, The Photograph, 1981 |
De 1964 à 1970 il a dirigé le New York Graphic Workshop, avec l'artiste argentine Liliana Porter et le Vénézuélien Guillermo Castillo. Ensemble ils ont approfondi et étendu le concept du printmaking. A la fin des années 1960 et au début des années 1970, Camnitzer a développé un corpus d'œuvres explorant le langage en tant que médium. Il répond alors à travers ses pièces à la situation sociale et politique liée aux régimes militaires latino-américains et pointe aussi la dynamique politique de son pays d'adoption les États-Unis.
Au cours des années 70 son travail mélange l'humour et le langage et jusqu'à aujourd'hui il interroge le statut de l'artiste, la question de l'original, la copie, la valeur de l'art, l'indépendance de l'artiste et le rôle de l'enseignement.
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Luis Camnitzer, The Discovery of Geometry, 58 x35 cm, 1978 |
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Luis Camnitzer, The Uruguayan Torture, 1983 |
He practiced every day.
He feared thirst.
The instrument was explained in detail.
The touch reclaimed spent tenderness.
Her fragrance lingered on.
The weight drove his pulse into the wall.
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Luis Camintzer |
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Luis Camnitzer, Landscape as an Attitude, 25 x 20 cm, 1979 |
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Luis Camnitzer, Arbitrary Objects and Their Titles,
1979/2011, détail
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mardi 21 mai 2013
Malraux's shoes
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Dennis Adams, Malraux’s Shoes, vidéo, 2012 |
Le décor pour Malraux’s Shoes reconstitue la photographie emblématique de Malraux debout dans son bureau avec les planches de son livre, Le Musée Imaginaire de la sculpture mondiale, étalé sur le sol devant lui. La vidéo est entièrement tournée dans un décor unique. La caméra en plongée fait des planches sur le sol la toile de fond de chaque prise de vue. Pendant que la caméra se déplace entre les plans fixes et les ralentis, les détails des images forment un paysage visuel qui traverse l’œuvre.
Dennis Adams se met littéralement dans les pas de Malraux, dans son costume et son style. Nous voyons le personnage de Malraux marcher sur les images pendant que nous entendons son monologue intérieur, interrompu par des éclats de marmonnements et de délires. Au cours de la vidéo, le sujet du monologue se déplace librement entre l’époque de Malraux et le présent, et par moments, le personnage de Malraux est éclipsé par les spéculations personnelles d’Adams, ses doutes et ses angoisses.
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André Malraux travaillant à son livre Le Musée imaginaire, 1947 |
Les musées ont imposé aux spectateurs une relation toute nouvelle avec l'œuvre d'art. Ils ont contribué à délivrer de leurs fonctions les œuvres d'art qu'ils réunissaient, à métamorphoser en tableaux jusqu'aux portraits. (...) Jusqu'au XIXe siècle, toutes les œuvres d'art ont été l'image de quelque chose qui existait ou qui n'existait pas, avant d'être des œuvres d'art. Et le musée (...) ne connaît plus ni palladium, ni saint, ni Christ, ni objet de vénération, de ressemblance, d'imagination, de décor, de possession ; mais des images des choses, différentes des choses mêmes, et tirant de cette différence spécifique leur raison d'être. Il est une confrontation de métamorphoses. (...)
On connaissait le Louvre, dont on se souvenait comme on pouvait ; nous disposons de plus d'œuvres significatives, pour suppléer aux défaillances de notre mémoire, que n'en pourrait contenir le plus grand musée. Car un musée imaginaire s'est ouvert, qui va pousser à l'extrême l'incomplète confrontation imposée par les vrais musées : répondant à l'appel de ceux-ci, les arts plastiques ont inventé leur imprimerie. (...)
Mais si un album consacré au Louvre est censé reproduire le Louvre (...) l'ensemble des ouvrages consacrés à l'art ne reproduit pas un musée qui n'existe pas : il le suggère — et, plus rigoureusement, le constitue. Il n'est pas le témoignage ou le souvenir d'un lieu, comme l'album consacré à la cathédrale de Chartres, au Musée des Offices ou à Versailles : il crée un lieu imaginaire qui n'existe que par lui. Le plus vaste domaine d'images qu'ait connu l'humanité appelle son sanctuaire comme le surnaturel appelait la cathédrale. Mais ce domaine qui fait du plus vaste Louvre une île, ramène à tous les Louvres ses fidèles, qui sont les leurs. Parce que les disques n'ont pas détruit les concerts ; parce que nous voulons retrouver la perfection particulière ou l'irremplacable grain de peau, l'âme réelle ou imaginaire qui n'appartient qu'à l'original ; parce que le dialogue entre la Pietà de Villeneuve et la Nymphe et le Berger de Titien, n'est pas tout à fait de même nature que le dialogue entre leurs reproductions. (...)
André Malraux, Le Musée imaginaire, 1965, Gallimard (première édition, octobre 1947)
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Musée d'art de Sao Paolo, Lina Bo Bardi, 1968 |
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Accrochage des collections, Muséee d'art de Sao Paolo, 1968, Lina Bo Bardi
Quand en 1968, l'architecte Lina Bo Bardi choisit de présenter la collection du Musée d'Art de Sao Paulo (MASP)
sur des plaques de verre dressées dans l'espace, elle crée un espace transparent,
libre et flexible. Elle exprime le désir de libérer les œuvres de toute
lecture ou jugement pré-établi et propose un espace pour de nouvelles relations
entre les œuvres et le public. De nouvelles relations, sans médiation, aussi,
entre le bâtiment et l'œuvres. Ce système de suspension dans l'espace a été
conçu pour intensifier l'expérience du regardeur, pour la renouveler sans pour
autant la déterminer. Un visiteur peut regarder l'œuvre accrochée sur la
plaque sans médiation et ensuite s'il le désire, il peut se référer au cartel
au dos. Bo Bardi pensait que si le visiteur devrait pouvoir rencontrer les œuvres à sa façon, le musée avait aussi une fonction didactique et ces cartels
incluaient des informations complémentaires en forme d'images et de textes. A
la même échelle, œuvre et cartel ont été positionnés dos-à-dos afin de ne pas
empêcher la transparence globale de l'installation. La composition formelle des
plaques de verre et l'espace libéré des murs (de vitres) se font écho. Lina Bo Bardi
construit un espace pour ce qu'elle appelle : "Une citoyenneté culturelle,
pratiquée dans sa forme la plus haute".
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vendredi 10 mai 2013
Le méplat
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Psyché,
James Pradier, 1845 Antoine Etex, Psyché, tombeau de James Pradier au Père Lachaise, 22 x 47 cm Patrick Tosani, Chaussures de lait III, 2002, 92 x 120 cm |
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Patrick Tosani, Chaussures de lait III, 2002, 92 x 120 cm |
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Daguerre, Boulevard du Templ, Paris, 1838-1839
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Walker Evans, Sharecoppers work
shoes, New York, 1929 Patrick Tosani, Chaussures de lait II, 2002, 87 x 120 cm |
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Françoise Goria, Chaussures, 1995 |
lundi 22 avril 2013
Journal Picturediting 1 2 3 4 en ligne
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Le journal Pictureditng#3, en ligne, 2013 |
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Le journal Picturediting#4 chez l'imprimeur, 2011 |
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Le journal Picturediting#3 chez l'imprimeur, 2010 |
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Le journal Picturediting#4 chez l'imprimeur, 2010 |
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Le journal Picturediting#2, séance d'editing à l'école des beaux-arts, 2009 |
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Le journal Picturediting#2, séance d'editing à l'école des beaux-arts, 2009 |
mardi 16 avril 2013
La recherche
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Robert Doisneau, Le Vélo de Tati, Paris, 1949 |
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Todd McLellan, Disassembly, 2011 |
mardi 2 avril 2013
L'air
La lecture des photographies publiques est toujours, au fond, une lecture privée. (...)
Chaque photo est lue comme l'apparence privée de son référent : l'âge de la Photographie correspond précisément à l'irruption du privé dans le public, ou plutôt à la création d'une nouvelle valeur sociale, qui est la publicité du privé (...) Mais le privé n'est pas seulement un bien (tombant sous les lois historiques de la propriété), (...) il est aussi et au-delà, le lieu absolument précieux, inaliénable, où mon image est libre (...) il est la condition d'une intériorité dont je crois qu'elle se confond avec ma vérité, ou si on préfère avec l'Intraitable dont je suis fait (...)
Au fond, une photographie ressemble à n'importe qui sauf à celui qu'elle représente. Car la ressemblance renvoie à l'identité du sujet, chose dérisoire, purement civile, pénale même; elle le donne "en tant que lui-même ", alors que je veux un sujet " tel qu'en lui-même " (...) la platitude de la Photo (...) ne peut répondre à mon désir fou que par quelque chose d'indicible : évident (c'est la loi de la Photographie) et cependant improbable (je ne puis le prouver). Ce quelque chose c'est l'air. (...)
L'air (j'appelle ainsi, faute de mieux, l'expression de vérité) est comme le supplément intraitable de l'identité, cela qui est donné gracieusement, dépouillé de toute "importance" : l'air exprime le sujet, en tant qu'il ne se donne pas d'importance. Sur cette photo de vérité*, l'être que j'aime (...) n'est pas séparé de lui-même : enfin il coïncide. Et, mystère, cette coïncidence est comme une métamorphose.
*si la photo est bonne
d'après Roland Barthes, La Chambre claire, Editions de l'Etoile, Gallimard, Le Seuil, 1980
lundi 25 mars 2013
Un moment de clarté
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Michael Wolf, Tokyo compression, 2010
Erwin Blumenfeld, Wet Silk,
1937
Arnulf Rainer, Untitled (Face Farce), 1971
Laura Rives, sans titre#2, 2011
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Eric Aupol, Vitae Nova
# 17 - Deng Feng, 2012
Laura Letinsky, série To Say It Isnt So, sans titre #5, 1996
Marco Ristuccia, série One,
No One and Une Hundred Thousand, #10, 2011
Harry Callahan, Chicago, 1953
Zoe Leonard, Sun Photographs, 2011-12
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Des choses jetées là au hasard, le plus bel arrangement, ce monde-ci.
Fragment d'Héraclite n°124 traduit par Jean Bollack et Heinz Wismann
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Laura Rives, sans titre #17, 2012
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