mercredi 25 avril 2012
Ampoules, seaux, bonbonnes et abat-jour
vendredi 6 avril 2012
Picturediting#4, Palais des arts

Picturediting#4, 22 et 23 mars 2012, avec les étudiants en photographie et en vidéo et les étudiants de l'unité danse de l'école des beaux-arts et du spectacle vivant de Toulouse.
Documents Photographiques de Léa Pagès et Julie Biesuz

Pendant deux jours Picturediting a ouvert, dans le Palais des Arts, de l'Ecole des Beaux-arts de Toulouse l'espace du montage d'images et de l'exposition à la présence des filmeurs et des danseurs. Il s'agissait de combiner le mouvement des images, leur montage et leur déplacement (du sol au mur), la pensée des photographes élaborant un espace commun, leurs gestes aussi, avec le mouvement des caméras et celui des danseurs. Tous travaillaient ensemble autour de ces objets, physiques, que sont les photographies.
Investissant le même lieu, danseurs, filmeurs et photographes ont tenté de reconfigurer l'espace investi aussi par le public. L'espace de circulation des corps et des appareils dans lequel l'attroupement des spectateurs redessinait parfois une "scène" était traversé par les mouvements d'appareils, chariots roulants, patins à roulettes, échafaudage brisant la masse compacts des visiteurs, redistribuant l'espace en constellations momentanément non hiérarchisées.
Prise de son que l'on regarde, photo que l'on écoute se dérouler, mouvement d'un corps qui dédouble une image ou s'installe sous un trépied.
C'est un ballet d'un genre nouveau qui a eu lieu là. En trois mouvements : accrochage, exposition, démontage. Avec un final somptueux qui a révélé le vide et la puissance des corps. Ce ballet était exécuté par des danseurs mais aussi par des photographes conscients, soudain, du poids réel de leurs images et par des filmeurs expérimentant toutes les façons de glisser pour exécuter un travelling.
Voilà l'enjeu, que la puissance des uns révèlent aux autres un potentiel d'action et de perception. Et réciproquement.

mercredi 4 avril 2012
Géographie concrète

mercredi 28 mars 2012
Le journal du photographe
La planche contact. Trente-six prises de vues, six bandes de six photographies prises les unes à la suite des autres sur une même bobine. On les lit de gauche à droite comme un texte. C'est le journal du photographe. On voit ce qu'il voit à travers le viseur, ses hésitations, ses ratages , ses choix. Il choisit un moment, un angle, un autre moment, un autre angle. Il insiste, il arrête. On voit rarement les contacts d'un photographe, on voit seulement la photo choisie, on ne voit pas l'avant ni l'après comme c'est le cas sur la planche contact. Une photo est prise au cent vingt-cinquième de seconde. Que connaissait-on du travail du photographe ? Une centaine de photos, peut-être cent vingt-cinq, c'est une oeuvre, ça fait en tout ... une seconde. Peut-être 250 photos, ce serait déjà une oeuvre conséquente et cela ferait... deux secondes. La vie d'un photographe, même d'un grand photographe comme il disent : deux secondes.
William Klein

cliquez sur l'image pour l'agrandir
Georges Pierre, L'Année dernière à Marienbad de Alain Resnais, 1960 / René Burri, Che Guevara, Havana, 1963 / Diane Arbus, Child with a Toy Hand Grenad in Central Park, 1962

David Burnett, reportage sur Bob Marley, 1976
lundi 5 mars 2012
Photomicrographiez vos passions
minez ne do ne mi pas pas vos rats
vos passionnantes rations de rats de pas
pas passe passio minez pas
minez pas vos passions vos
vos rationnants ragoûts de rats dévo
dévorez-les dévo dédo do domi
dominez pas cet a cet avant-goût
de ragoût de pas de passe de
passi de pasigraphie gra phiphie
graphie phie de phie
phiphie phéna phénakiki
phénakisti coco
phénakisticope phiphie
phopho phiphie photo do do
dominez do photo mimez phiphie
photomicrographiez vos goûts
ces poux chorégraphiques phiphie
de vos dégoûts de vos dégâts pas
pas ça passio passion de ga
coco kistico ga les dégâts pas
les pas pas passiopas passion
passion passioné né né
il est né de la né
de la néga ga de la néga
de la négation passion gra cra
crachez cra crachez sur vos nations cra
...
Ghérasim Luca, Passionnément, Le Chant de la carpe, éditions José Corti, 1986
mercredi 29 février 2012
Parler comme un livre
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Boris Charmatz, Session Poster, Festival d'Avignon, 2011 |
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Différentes "sessions posters" |
Boris Charmatz et les participants danseurs du dispositif de recherche intitulé Bocal se sont approprié ce protocole.
Boris Charmatz, "Je suis une école", éditions Les Prairies ordinaires, 2009
La Session Poster déploie un espace singulier : entre l'exposition (on visite une exposition de "posters"), la conférence (...sorte de mini-conférence individuelle), et une triangulation qui permet de sortir de la frontalité spectateur/artiste ou élève/professeur. Le poster tient lieu de tiers. Il peut se suffire à lui-même ou constituer une simple entrée pour un moment plus complexe d'échanges.
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Picturediting, Palais des Arts, Toulouse, 2009 |
lundi 27 février 2012
Ciné-Photo-Vidéo Tract
lundi 20 février 2012
Fondcommun

fondcommun est un organe de presse problématique, une espèce «hors-norme» de journal — entre la revue d’artistes et le gratuit urbain.
Il se constitue de faits qui formalisent, dans l’espace de la page imprimée, des problèmes. Intempestifs, hétérogènes et partagés, actuels et anachroniques, bruts et sophistiqués, ces faits sont produits par des personnes engagées dans des processus de création — la création étant pour nous un moyen, pas un but. Ils sont choisis d’un commun accord avec la rédaction.Nous affirmons qu’in-former, c’est d’abord produire une forme. Cette forme cherche de nouveaux usages en dehors de ceux institués par les mondes de l’art, de la politique, du commerce, du spectacle, de la finance et des médias.
fondcommun veut s’immiscer dans des lieux de vie quotidienne où l’on est amené à attendre, à prendre, perdre son temps — comme les cafés, bars, les salles d’attente médicales, chez des particuliers, les espaces de lecture, les services publics et privés. Nous voulons concrétiser un réseau de diffusion, dont les protocoles sont le prêt, la consultation, la reproduction et la circulation. (Vincent Bonnet)
samedi 18 février 2012
La Table en chantier
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William Henry Fox Talbot, Breakfast Table, April 26, 1840, Fox Talbot Museum, Wiltshire, England |
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William Henry fox Talbot, Breakfast Table, 1840 |
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William Henry Fox Talbot, Table Set for Tea, (photogenic drawing from a paper negative ),1839 |
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William Henry Fox Talbot, The Breakfast Table, 1840, (photogenic drawing), Science Museum, London |
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Joseph Kosuth, One and Three Tables, 1965, + ici Gabriel Orozco, Sand on Table, 1992-93 Jeff Wall, An Octopus, 1990 Bill Culbert, Table Leg, 1982 |
mardi 14 février 2012
Photographier l'étendue entière

Rauschenberg a hésité entre la peinture et la photographie. L'impossibilité de mener à bien, pensait-il, deux activités essentielles en même temps l'a conduit à trancher en faveur de la peinture. Il y avait, cependant, à cela une raison majeure. S'il avait fait un autre choix, "ç'aurait été pour photographier toute l'étendue des Etats-Unis, centimètre carré après centimètre carré". devant l'incommensurable de la tâche, Rauschenberg a préféré devenir peintre. Commençant même, en peinture, par u n refus radical de l'image et de la figuration.
Youssef Ishaghpour - Rauschenberg - Editions Farrago Léo Scheer, 2003

...Mais Rauschenberg est pratique. Il prend les choses comme elle sont. Il sait qu'un tableau s'accroche à un mur et pas n'importe comment, mais le haut en haut et il sait aussi que le tableau, comme lui, change (lequel des deux le plus vite ? et les pyramides changent). Si possible, par différents moyens, il pousse à la roue : trous au travers desquels on voit, derrière la toile, le mur auquel est confié le tableau ; surfaces réfléchissantes qui changent ce qu'on voit au moyen de ce qui se passe ; lumières qui s'allument et s'éteignent ; et les radios. Les tableaux blancs étaient des aéroports pour les lumières, les ombres, les particules...
John Cage - Robert Rauschenberg, Artiste, et son Oeuvre in Silence - Denoël 1970

Au contraire, la peinture moderne est envahie, assiégée par les photos et les clichés qui s'installent déjà sur la toile avant même que le peintre ait commencé son travail. En effet ce serait une erreur de croire que le peintre travaille sur une surface blanche et vierge. La surface est déjà toute entière investie virtuellement par toutes sortes de clichés avec lesquel il faudra rompre.
Gilles Deleuze - Francis Bacon, logique de la sensation - Editions de la Différence, 1981
Il faut photographier l'étendue entière.
lundi 13 février 2012
Personnages secondaires
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Photographies, journal Libération |
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Piero della Fransceca, La Flagellation du Christ, 1455 |
Tous les personnages de la photographie sont des personnages secondaires.
Pascal Bonitzer, Décadrages, éditions de l'Etoile, 1985
Serge Daney, Trafic n°2, Journal de l'an nouveau, 1992